3.5. Jusqu’où peut aller la « fraternité » entre francs-maçons ?

La fraternité1 est d’abord un principe éthique qui intègre entre autres le respect de l’autre, la bienveillance, l’écoute et la disponibilité, ce pour un déroulement serein de nos travaux.
Elle se confirme dans la participation de chacun à la vie de la Loge comme dans la convivialité des moments passés ensemble dans le Temple.
La fraternité se traduit concrètement aussi dans la vie Profane par des gestes ordinaires de partage ou d’entraide.  Un franc-maçon en difficulté trouvera un soutien de la part de ses frères et sœurs .

Cependant, la franc-maçonnerie reste une organisation humaine donc perfectible et qui n’est pas exempte de dérives :
●   Les conflits dans la sphère profane entre francs-maçons sont inévitables. Le plus célèbre et le plus tragique est celui qui a opposé Salvador Allende et Augusto Pinochet, tous deux ayant été initiés par la Grande Loge du Chili.
Toutes les loges ont à gérer les conséquences internes des conflits privés, heureusement moins extrêmes que dans le cas cité.
Pour régler ou pallier les conséquences internes de ces conflits, des commissions ad hoc sont mises en œuvre au niveau local, régional et national, afin de rechercher la conciliation, arbitrer voire appliquer une décision de justice maçonnique.
●   Comme dans tout réseau associatif (qu’il soit professionnel, d’anciens étudiants, politique…) les tentations de collusions ou de corruptions sont grandes2. Cependant, les obédiences de la Maçonnerie Française ont toujours condamné ces pratiques et leurs membres condamnés par la justice ont été exclus de leur organisation, par décision de justice maçonnique3.


  1. Voir la réponse à la question 2.4, « Qu’est-ce que la fraternité en franc-maçonnerie ? »
  2. Voir aussi la réponse à la question « Y a-t-il des regroupements par centre d’intérêt particulier ? ».
  3. Conformément à notre engagement à respecter les décisions de la justice française. Voir à ce sujet la réponse à la question 5.3, « Les francs-maçons se contraignent-ils à respecter les lois du pays qui les héberge ? », point 4.