2.4. Qu’est-ce que la fraternité en franc-maçonnerie ?

Entre eux, les francs-maçons s’appellent « frères » ou « sœurs ». Même si fraternité ne doit être confondue avec fratrie, cette référence à une ascendance biologique commune engage chaque franc-maçon à reconnaître ses frères et sœurs comme autant « d’autres lui-même ». C’est un principe éthique fait à la fois d’attention, d’écoute et de respect de l’autre dans sa différence. Il s’impose à tous les francs-maçons, facilitant ainsi la recherche en commun de la sagesse.

Comme l’écrivait Épicure qui l’appliquait déjà à sa communauté philosophique :
●   « Ce qui nous aide dans la fraternité, ce n’est pas tant l’aide que nous donnent les frères que notre confiance dans cette aide ». La fraternité ne doit pas être fondée sur l’intérêt prédéterminé.
●   « Ni celui qui recherche continuellement son intérêt dans la fraternité, ni celui qui jamais n’y associe son intérêt n’est frère, car l’un trafique de ses faveurs1 pour en tirer bénéfice et l’autre se coupe radicalement de tout bon espoir pour l’avenir ». La fraternité est nécessairement réciproque. Cette réflexibilité s’impose au nom des principes de liberté et d’égalité et efface toute relation de dépendance entre deux membres de la communauté.


  1. Voir également la réponse à la question 3.5, « Jusqu’où peut aller la fraternité entre francs-maçons ? » qui apporte un complément à ce point sensible.